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Le ministre de l’Autorité palestinienne menace d’une guerre au nom de Jérusalem

Itamar Marcus et Nan Jacques Zilberdik  |
S’exprimant sur Jérusalem, devant le chef de l’Autorité palestinienne qui se trouvait dans l’auditoire, le ministre des Affaires religieuses de l’Autorité palestinienne Mahmoud Al-Habbash a averti dans son sermon de vendredi que « Jérusalem peut embraser mille et une guerres » et qu’à moins que Jérusalem ne « revienne aux mains » des Palestiniens, « ses propriétaires », et à moins qu’elle ne devienne la capitale du peuple palestinien, « il n’y aura pas de paix ».

Le ministre a également averti que « si Jérusalem est déshonorée, si Jérusalem est disgraciée, si [Jérusalem] est perdue, cela peut laisser la porte ouverte à toutes les formes de lutte, à toutes les formes de guerre. Le terme ‘guerre’ ne peut être rayé du lexique de cette région tant que Jérusalem sera occupée… »

Le chef de l’AP Mahmoud Abbas se trouvait dans l’auditoire lorsque Habbash tenait ses propos.


Voici la transcription du sermon de vendredi depuis la mosquée du bureau de Mahmoud Abbas à Ramallah, diffusé par la télévision de l’Autorité palestinienne :


Speaker : Mahmoud Al-Habbash, ministre des Affaires religieuses de l’Autorité palestinienne. Le chef de l’AP Mahmoud Abbas se trouve dans l’auditoire.
« Jérusalem n’est pas seulement une ville. Al-Aqsa n’est pas juste une mosquée. Jérusalem est la clé de la paix, et Jérusalem peut embraser mille et une guerres. A moins que le problème de Jérusalem ne soit résolu, et qu’elle ne soit rendue à ses propriétaires ; à mois que Jérusalem ne devienne palestinienne, comme elle l’a toujours été dans l’histoire, la capitale de l’Etat palestinien et la capitale du peuple palestinien, l’endroit qui nous fait battre le cœur et auquel aspirent tous les Musulmans ; à moins que Jérusalem ne soit tout cela, il n’y aura pas de paix. Il n’y a pas de paix sans Jérusalem. Il n’y a pas de stabilité sans Jérusalem. Si Jérusalem est déshonorée, si Jérusalem est disgraciée, si [Jérusalem] est perdue, cela peut laisser la porte ouverte à toutes les formes de lutte, à toutes les formes de guerre. Le terme ‘guerre’ ne peut être rayé du lexique de cette région tant que Jérusalem est occupée, tant que Jérusalem est disgraciée, tant que les résidents de Jérusalem sont visés. C’est impossible ; Jérusalem doit revenir [aux mains de] ses propriétaires. Et nous sommes ses propriétaires. »
[TV de l’Autorité palestinienne (Fatah), le 20 août 2010]

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