Le quotidien de l’Autorité palestinienne met en relief la coexistence avec les voisins israéliens
Le rabbin Froman de la ville israélienne de Tekoa tend une copie du Coran à des Palestiniens dans la mosquée. |
Dans une autre note positive, deux jours plus tard, le même quotidien dépeignait un tableau de coexistence israélo-palestinienne en publiant la photo d’un Palestinien qui récoltait ses olives, en compagnie d’un Israélien assis tout près de lui sous l’olivier, une guitare à la main.
[Al-Hayat Al-Jadida, 8 octobre 2010]
Voici les textes de deux articles du quotidien officiel de l’Autorité palestinienne qui ont largement couvert la visite des rabbins :
« Six rabbins des implantations ont effectué une visite de solidarité au village de Beit Fajar, près de Bethléem, munis de copies du Coran. Des dizaines d’habitants des implantations partisans de la paix et des centaines de Palestiniens, témoignant leur solidarité, se sont rassemblés pour les recevoir à l’entrée du village. Après leur avoir remis une boîte contenant 20 copies du Coran, pour remplacer celles qui ont brûlé dans la moquée, le rabbin Menahem Froman a affirmé : ‘Cette terre est la terre de la paix, et Allah se vengera de ceux qui ont mis le feu à la mosquée.’ »
[Al-Hayat Al-Jadida, 6 octobre 2010]
”Hier, une délégation de chefs religieux juifs ont visité le village de Beit Fajar et constaté les dégâts causés par l’incendie il y a deux jours. Ils ont souligné que la religion juive était étrangère à ses auteurs. La délégation comprenait Fruman, le rabbin de l’implantation de Tekoa – une implantation située sur le terrain du village de Tekoa et où des travaux de construction sont en cours - ainsi que le rabbin Aharon Lichtenstein et le rabbin Alex [sic – en réalité Shlomo] Riskin.
Le gouverneur du district de Bethléem, Abd Al-Fatah Hamail, a reçu la délégation à l’intérieur de la mosquée, et affirmé que le côté palestinien appréciait cette visite, mais souhaitait que des actions concrètes soient entreprises pour aider à interpeller les criminels ayant perpétré [le vandalisme]. Il a qualifié l’incendie à la mosquée d’acte bas, aux antipodes des valeurs morales humaines, reflet du degré de haine et d’animosité de ses auteurs, qui constituent une grande menace aussi bien pour les Palestiniens que les Israéliens…
Hamail a affirmé que le peuple palestinien n’aspirait qu’à la paix… et a souligné que les trois religions [monothéistes] étaient des religions tolérantes, étrangères au fanatisme et à la haine, toutes ayant clairement établi la liberté de religion et la nécessité d’un respect mutuel.
Hamail a appelé la partie israélienne à enquêter sur les circonstances de cet acte, et interrogé si les [forces] de sécurité israéliennes étaient parvenues à dépister ses auteurs.
La délégation de rabbins a fait valoir que le but de leur visite dans la ville de Beit Fajar était de manifester sa solidarité avec les résidents et avec les Musulmans de la Palestine. Ils ont affirmé que ceux qui avaient perpétré cet acte se dissociaient largement de la religion juive, et ont pointé que l’expression ‘Allah est grand’ est une expression qui appartient aux trois religions [monothéistes], puisque Dieu est au-delà de tout agissement de ce type. Ils ont ponctué qu’ils recherchaient la paix et la justice. Ils ont exprimé l’espoir de voir la paix régner dans la Ville sainte, les trois religions monothéistes étant basées sur la coexistence et la paix. »
[Al-Hayat Al-Jadida, 6 oct. 2010]